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Grange/Geigl Lab – Genome sequences of 36-37,000 year-old modern humans at Buran-Kaya III in Crimea

L’équipe Grange/Geigl a publié un nouvel article dans Nature Ecology and Evolution : 

Genome sequences of 36-37,000 year-old modern humans at Buran-Kaya III in Crimea

Deux génomes de 36-37 000 ans de Crimée éclairent les premières implantations réussies des Humains modernes en Europe et l’émergence du Gravettien

L’implantation des Humains en Eurasie après leur sortie d’Afrique fut un processus progressif et périlleux. Les premières incursions des Humains modernes ont commencé autour de 60-50 000 ans lors de la transition entre le Paléolithique moyen et supérieur. Elles impliquaient de petites populations qui ont souffert des fluctuations climatiques importantes et de périodes souvent très froides. Ces premières incursions, si elles ont permis des croisements avec les Néanderthaliens, n’ont pratiquement pas laissé de descendances pérennes au Paléolithique supérieur. Une crise climatique majeure qui eut lieu il y a 40 000 ans et qui est associée à une super-éruption volcanique près de l’actuelle Naples marque une transition entre les populations européennes anciennes qui semblent avoir disparu et la vague d’implantation suivante. Le groupe « Epigénome et Paléogénome » de l’Institut Jacques Monod a produit et analysé les génomes de deux fragments de crânes datant de 36 et 37 000 ans et provenant de Crimée (site de Buran Kaya III). Leur analyse montre que la population à laquelle appartenaient ces individus fut celle qui a réussi à s’implanter sur le long-terme en Europe et qui a donné lieu à la culture gravettienne, une culture qui a été à son apogée en Europe occidentale et centrale il y a 31 à 23 000 ans. Cette culture de l’âge de glace a produit de spectaculaires sculptures connues sous le nom de « vénus » gravettiennes, comme la vénus de Willendorf et « La Dame de Brassempouy ».

Cette étude a été réalisée par E. Andrew Bennett, Oğuzhan Parasayan, Eva-Maria Geigl, et Thierry Grange de l’équipe ‘Epigenome et Paléogenome de l’institut Jacques Monod, Université Paris Cité, CNRS, dirigée par Eva-Maria Geigl et Thierry Grange. La collaboration a impliqué aussi Alexandr Yanevich de l’Académie Nationale des Sciences de l’Ukraine directeur de la fouille de Buran Kaya III, ainsi que les archéozoologistes (Stéphane Péan et Laurent Crépin) du MNHN ainsi que la paléoanthropologiste (Sandrine Prat) du Musée de l’Homme, Paris. Eva-Maria Geigl, Thierry Grange et Sandrine Prat sont directeurs de recherche au CNRS.

 

Nature Research highlight : https://www.nature.com/articles/d41586-023-03278-x

 

Contact :

Eva-Maria Geigl eva-maria.geigl@ijm.fr; 06 52 06 24 76

Thierry Grange thierry.grange@ijm.fr; 06 52 16 02 43

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