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Grange/Geigl Lab – L’arrivée de l’ascendance des steppes dans le nord de la France observée en temps réel explique la constitution du génome européen

L’équipe Grange/Geigl a publié un nouvel article dans Science Advances :

L’arrivée de l’ascendance des steppes dans le nord de la France observée en temps réel explique la constitution du génome européen

 

La dernière vague migratoire majeure ayant façonné le génome européen était celle des populations des steppes au nord de la Mer Noire il y a environ 5000 ans. Ces pasteurs des steppes se sont métissés avec les populations d’agriculteurs néolithiques locales de l’Europe de l’est et centrale. Leurs descendants métissés ont développé une nouvelle culture archéologique, la culture de la céramique cordée avec des éléments des cultures des steppes et du Néolithique tardif de l’Europe de l’Est, et a commencé à enterrer leurs morts dans des tombes individuelles. La modélisation des dynamiques de mélange entre populations à l’époque par l’équipe « Epigénome et Paléogénome » de l’Institut Jacques Monod, Université Paris-Cité, CNRS révèle que les individus de la population métissée néolithique-steppes avaient tendance à se croiser entre eux plutôt qu’avec les populations d’agriculteurs autochtones lors de leurs migrations d’Est en Ouest au travers de l’Europe. Il y aurait eu deux périodes principales de mélange entre ces populations séparées de 3-400 ans, la première, il y a 4900 ans, qui se serait produite en Europe de l’Est, tandis que la seconde, il y a 4550 ans, se serait produite en Europe de l’Ouest. Dans les deux cas, il aurait été plus fréquent que les croisements impliquaient des hommes migrants avec des femmes autochtones. La dernière vague de migration et de métissage a été observée en « temps réel » par les chercheurs de l’IJM grâce à l’analyse des génomes de sept individus d’une tombe collective familiale vieille de 4 500 ans dans l’Aube en Champagne, à Bréviandes, près de Troyes. Cette phase de mélange sur le sol de la France actuelle aurait été le résultat de croisement entre des petits groupes constitués principalement de jeunes hommes et des femmes locales. Cette rencontre aurait conduit à un brassage culturel et l’émergence de la culture archéologique campaniforme ainsi qu’à la constitution du génome caractéristique des Européens actuels.

 

Réference:

Oğuzhan Parasayan1,7, Christophe Laurelut2, Christine Bôle, Lola Bonnabel, Alois Corona, Cynthia Domenech-Jaulneau, Cécile Paresys, Isabelle Richard, Thierry Grange1*‡, Eva-Maria Geigl1*‡ Late Neolithic collective burial reveals admixture dynamics during the third millennium BCE and the shaping of the European genome. Science Advances (2024)

1Université Paris Cité, CNRS, Institut Jacques Monod, F-75013 Paris, France

2INRAP Grand Est – UMR 8215 Trajectoires (CNRS-University Paris I), France

3Genomics Core Facility, Institut Imagine-Structure Fédérative de Recherche Necker, INSERM U1163 et INSERM US24/CNRS UAR3633, Paris Descartes Sorbonne Université Paris Cité, Paris, France

4Service archéologique interdépartemental, 78180 Montigny-le-Bretonneux, France

5Service Régional, Direction Régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France, UMR 8215 Trajectoires (CNRS-University Paris I), Paris, France

6Inrap Grand-Est, Châlons-en-Champagne, UMR 6472 CEPAM (CNRS- Nice University), France

7Present address: Institut Pasteur, Université Paris Cité, CNRS UMR2000, Human Evolutionary Genetics Unit, 75015 Paris, France

  • alphabetical order

*co-senior authors

corresponding authors: eva-maria.geigl@ijm.fr; thierry.grange@ijm.fr

 

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