Jacques Monod (1910-1976)
Credit : Photo from the Nobel Foundation archive.
L’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. A lui de choisir entre le royaume et les ténèbres.
Jacques Monod – Le hasard et la nécessité
Jacques Monod est né en 1910 à Paris mais il a passé une partie de son enfance et son adolescence dans le sud de la France. En 1928, il regagne la capitale où il s’inscrit en licence de sciences naturelles.
Il devient, en 1934, assistant au laboratoire de zoologie à la faculté des sciences de l’université de Paris. La même année, il participe avec Paul-Emile Victor à une expédition scientifique au Groenland. Deux ans plus tard, boursier Rockefeller au California Institute of Technology, il se forme à la génétique. Et en 1941, Jacques Monod soutient sa thèse sur la croissance des cultures bactériennes.
Pendant la seconde guerre mondiale, son activité dans la résistance lui interdit la Sorbonne et il vient souvent se réfugier et travailler à l’Institut Pasteur. Il intégrera ce prestigieux institut, après la libération, comme chef du laboratoire de physiologie microbienne dans le service d’André Lwoff. En 1954, il créé et prend la direction du service de biochimie cellulaire. Nommé, en 1959, professeur à la faculté des sciences de Paris, il enseigne la chimie du métabolisme.
En 1965, il obtient, conjointement avec François Jacob et André Lwoff, le prix Nobel de physiologie et de médecine « pour leurs découvertes sur la régulation génétique de la synthèse d’enzymes et de virus ».
http://nobelprize.org/medicine/laureates/1965/monod-lecture.html
Avec François Jacob également, Jacques Monod conçoit puis démontre la réalité de l’ARN-messager.
Nommé aux conseils scientifique et d’administration de l’Institut Pasteur respectivement en 1965 et 1967, titulaire de la chaire de biologie moléculaire au Collège de France en 1967, il devient directeur de l’Institut Pasteur en 1971.
Jacques Monod est mort à Cannes en 1976.
En 1970, Jacques Monod a publié un ouvrage intitulé le Hasard et la Nécessité : un essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne dont l’objectif principal est de lutter contre la théologie cosmique (la ” nécessité “).